Le grand livre des fous

COMMUNIQUÉ
Mathyas Lefebure
Le grand livre des fous
roman

Quand son petit-fils apprend que sa grand-mère Philomène agonise, il rapplique dare-dare. Rendue au bout de sa route, celle qui avait pourtant promis jadis de ne jamais-jamais-jamais mourir lui demande de «conter ses fous», à ses yeux la seule expérience importante de toute sa vie.
Femme excentrique d'un petit patelin anonyme du Québec, prisonnière des conventions sociales et victime des maudits curés, de son maudit mari, de ses maudits enfant et des maudites commères du village, cette grand-mère avait décidé d’accueillir dans sa grande maison, devenue vide au début des années 1980, un petit groupe de fous sortis tout droit des asiles du Québec, au moment où l’on procèdait à la désinstitutionnalisation des soins en santé mentale. Mais pendant l’année de tribulations qui s'ensuit, un nouvel amour initié par un certain Lapino, marchand de rêve et malicieux escroc du sentiment, vient remplacer son mari défunt et compliquer la donne. A terme ce duo d’aventures téméraires, menées sur les octaves lyriques qui fleurissent naturellement en elle, deviennent des mésaventures qui prennent les couleurs de chagrins inconsolables.
Racontée par Philomène elle-même, aidée par le petit-fils et son cousin adepte du LSD, l’histoire de cette nef des fous donne la parole à la folie elle-même, qui s’insuffle ainsi dans chaque voix : la mythomanie de cette «gardienne des fous» s’y déploie enfin, encouragée par l’imaginaire plus que fertile du petit-fils qui commence l’école, et la poésie psychédélique du cousin qui fréquente assidûment les coulisses du réel. Quand le bateau de Philomène prend le large, qui pourrait se douter que des écueils attendent l’équipage, cachés sous le lyrisme et la tendresse de chacun.
Ainsi donc la frontière entre la réalité et la folie est si mince : la première est peut-être un tissu de mensonges et la seconde une sortie de secours dangeureuse…
 Avec D’où viens-tu, berger ? (Grand prix de la relève littéraire Archambault), Mathyas Lefebure, ex-publicitaire devenu berger en Provence, avait fait preuve de talent et d’impétuosité. Ce deuxième ouvrage confirme la promesse : son écriture est un drôle d’escalier qui monte désespérément vers la folle conscience de soi à travers les mirages de la pauvre réalité.



 4e de couverture


Moi, j’ai compris, j’ai compris comment ça fonctionne les fous, c’est pour ça qu’ils vont m’en donner. Si le fou te dit qu’il a des os en scies, tu lui donnes ses pilules, puis tu lui dis que ses os ne sont pas en scies, que ses os sont en fleurs.
Et la tête du fou transforme les scies en fleurs. Et le fou devient tout doux. Pourquoi tu penses que j’ai réussi la grande entrevue du grand asile avec le grand docteur des fous pour devenir gardienne des fous ? Pourquoi ? Parce que je sais ça.

Quand son petit-fils apprend que sa grand-mère Philomène agonise, il rapplique. Sa vieille anarchiste adorée, qui avait promis jadis de ne jamais-jamais-jamais mourir, lui demande de «conter ses fous», ces ex-psychiatrisée recueillis chez elle au début des années 1980.
Racontée par Philomène elle-même, aidée par le petit-fils et son cousin adepte de LSD, l’histoire de cette nef des fous donne la parole à la folie elle-même, insufflée dans chaque voix : la mythomanie de la grand-mère s’y déploie enfin, encouragée par l’imaginaire fertile du petit-fils encore enfant, et la poésie psychédélique du cousin adolescent qui fréquente assidûment les coulisses du réel. Quand le bateau de l‘excentrique prend le large, qui pourrait se douter que des écueils attendent l’équipage, cachés sous le lyrisme et la tendresse de chacun ?
 Avec D’où viens-tu, berger ? (Grand prix de la relève littéraire Archambault), Mathyas Lefebure, ex-publiciste devenu berger en Provence, avait fait preuve de talent et d’impétuosité. Ce deuxième livre est un drôle d’escalier qui monte désespérément vers la folle conscience de soi à travers les mirages de la pauvre réalité.


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