Du blogue pastoral
Ah, les petits soucis d'Internet en milieu pastoral... Le petit village où Foglia vnt nous voir, qui n'a pas vu un touriste en 75 ans, voit maintenant monter, depuis 2005, des joyeux lurons qui demandent, où c'est qu'on peut voir les bergers canadiens...
Le berger qui délire dans son blogue, la voisine d'alpage, qui se fout à poil en cime, m'écrit, quand je reviens du village, je suis à poil en cime et j'attends le facteur, et les chasseurs du pays qui remontent vers ses pâturages avec les jumelles...
Le berger qui fout une photo de brebis dépecée pour rigoler, signalant que c'est une « pute sauteuse » qui a été « exécutée devant les autres pour donner l'exemple », la direction des services vétérinaires qui reconnaît, par truchement de photos sur le blogue, un numéro de boucle, et qui débarque chez l'éleveur faire un contrôle sanitaire pour « vérification d'abattage illégal ». le dit éleveur qui rappelle, avec raison, le berger un an après, lui disant, je ne sais pas comment ça fonctionne, ton Internet et tes bouquins, mais là je suis colère, je suis colère.
Pourquoi pas
Pourquoi pas reprendre un peu du blogue pastoral, puisque je retombe toujours dans le pastoralisme... Des moutons en transhumance et des matrices inversées devraient suivre dans la journée et au cours des prochains jours...
C'est bienn meilleur le matin
Court entretien avec Robert Frosi à c'est bien meilleur le matin, Radio-Canada, vers 6h30.
Dédicaces - Le grand livre des fous
Lancement (en retard, Provence oblige) et dédicaces, le grand livre des fous, au Quai des brumes, coin St-Denis / Mont-Royal, à Montréal, samedi 4 juin 2011 à 17H00.
Il trainera aussi quelques copies de d'où viens-tu, berger?
Le grand livre des fous
COMMUNIQUÉ
Mathyas Lefebure
Le grand livre des fous
roman
Quand son petit-fils apprend que sa grand-mère Philomène agonise, il rapplique dare-dare. Rendue au bout de sa route, celle qui avait pourtant promis jadis de ne jamais-jamais-jamais mourir lui demande de «conter ses fous», à ses yeux la seule expérience importante de toute sa vie.
Femme excentrique d'un petit patelin anonyme du Québec, prisonnière des conventions sociales et victime des maudits curés, de son maudit mari, de ses maudits enfant et des maudites commères du village, cette grand-mère avait décidé d’accueillir dans sa grande maison, devenue vide au début des années 1980, un petit groupe de fous sortis tout droit des asiles du Québec, au moment où l’on procèdait à la désinstitutionnalisation des soins en santé mentale. Mais pendant l’année de tribulations qui s'ensuit, un nouvel amour initié par un certain Lapino, marchand de rêve et malicieux escroc du sentiment, vient remplacer son mari défunt et compliquer la donne. A terme ce duo d’aventures téméraires, menées sur les octaves lyriques qui fleurissent naturellement en elle, deviennent des mésaventures qui prennent les couleurs de chagrins inconsolables.
Racontée par Philomène elle-même, aidée par le petit-fils et son cousin adepte du LSD, l’histoire de cette nef des fous donne la parole à la folie elle-même, qui s’insuffle ainsi dans chaque voix : la mythomanie de cette «gardienne des fous» s’y déploie enfin, encouragée par l’imaginaire plus que fertile du petit-fils qui commence l’école, et la poésie psychédélique du cousin qui fréquente assidûment les coulisses du réel. Quand le bateau de Philomène prend le large, qui pourrait se douter que des écueils attendent l’équipage, cachés sous le lyrisme et la tendresse de chacun.
Ainsi donc la frontière entre la réalité et la folie est si mince : la première est peut-être un tissu de mensonges et la seconde une sortie de secours dangeureuse…
Avec D’où viens-tu, berger ? (Grand prix de la relève littéraire Archambault), Mathyas Lefebure, ex-publicitaire devenu berger en Provence, avait fait preuve de talent et d’impétuosité. Ce deuxième ouvrage confirme la promesse : son écriture est un drôle d’escalier qui monte désespérément vers la folle conscience de soi à travers les mirages de la pauvre réalité.
4e de couverture
Moi, j’ai compris, j’ai compris comment ça fonctionne les fous, c’est pour ça qu’ils vont m’en donner. Si le fou te dit qu’il a des os en scies, tu lui donnes ses pilules, puis tu lui dis que ses os ne sont pas en scies, que ses os sont en fleurs.
Et la tête du fou transforme les scies en fleurs. Et le fou devient tout doux. Pourquoi tu penses que j’ai réussi la grande entrevue du grand asile avec le grand docteur des fous pour devenir gardienne des fous ? Pourquoi ? Parce que je sais ça.
Quand son petit-fils apprend que sa grand-mère Philomène agonise, il rapplique. Sa vieille anarchiste adorée, qui avait promis jadis de ne jamais-jamais-jamais mourir, lui demande de «conter ses fous», ces ex-psychiatrisée recueillis chez elle au début des années 1980.
Racontée par Philomène elle-même, aidée par le petit-fils et son cousin adepte de LSD, l’histoire de cette nef des fous donne la parole à la folie elle-même, insufflée dans chaque voix : la mythomanie de la grand-mère s’y déploie enfin, encouragée par l’imaginaire fertile du petit-fils encore enfant, et la poésie psychédélique du cousin adolescent qui fréquente assidûment les coulisses du réel. Quand le bateau de l‘excentrique prend le large, qui pourrait se douter que des écueils attendent l’équipage, cachés sous le lyrisme et la tendresse de chacun ?
Avec D’où viens-tu, berger ? (Grand prix de la relève littéraire Archambault), Mathyas Lefebure, ex-publiciste devenu berger en Provence, avait fait preuve de talent et d’impétuosité. Ce deuxième livre est un drôle d’escalier qui monte désespérément vers la folle conscience de soi à travers les mirages de la pauvre réalité.
Crève sale merinos - le clip
Je vais te mordre dans la tête
Je vais te manger tant t'es bête
Je vais briser tes cervicales
Puis éparpiller tes entrailles
Crève sale mérinos
Je décime ton troupeau
Pour montrer à mes gosses
Comment user de leurs crocs
On a tourné le clip ce week-end. Special guest: les gendarmes, et ce n'était pas prévu. Pas de garde à vue, on avait déjà tout fumé.
La prise un n'a pas de son, mais quel long plan séquence pastoral:
Je vais te manger tant t'es bête
Je vais briser tes cervicales
Puis éparpiller tes entrailles
Crève sale mérinos
Je décime ton troupeau
Pour montrer à mes gosses
Comment user de leurs crocs
On a tourné le clip ce week-end. Special guest: les gendarmes, et ce n'était pas prévu. Pas de garde à vue, on avait déjà tout fumé.
La prise un n'a pas de son, mais quel long plan séquence pastoral:
Le grand livre des fous
Le grand livre des fous sera en librairie le 22 septembre.
C'est un roman, pas un récit.
C'est un roman, pas un récit.
Mathyas Lefebure, le berger qui veut sauver son âme
Les moutons, Mademoiselle Plume, la bergère et moi à Second Regard, Radio-Canada, le 11 avril 2010. Il y sera question de cimes et de Nietzsche.
C'est ici.
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Les lucarnes de Rasinari
Les lucarnes de Rasinari, une nouvelle autour de la chute de Ceaucescu et de Cioran.
C'est ici, sur cyberpresse.
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